L’intelligence émotionnelle a été popularisée par Daniel Goleman dans un best-seller éponyme.
Après avoir été longuement refoulées, les émotions qui traversent tout être humain, sont valorisées et reconnues comme une compétence phare :
- Les libérer est nécessaire au bon équilibre du corps et de l’esprit : Nous le savons mais pas toujours facile à mettre en oeuvre …
- Elles sont aussi une interface puissante dans la relation à l’autre
- Interagir avec autrui nécessite la reconnaissance de nos propres émotions ainsi que celles de notre ou de nos interlocuteur(s).
C’est bien ce troisième point qui est à l’origine de nos incompréhensions et difficultés dans nos rapports aux autres.
Comment optimiser notre intelligence émotionnelle ?
Le corps ne ment pas
Il s’agit d’être pleinement présent et attentif à tout ce qui se passe tant à l’intérieur(ce que l’on ressent dans son corps, précisément) de nous qu’à l’extérieur (ce que l’on exprime : l’expression verbale n’est pas toujours en adéquation avec ce que nous exprimons sur le plan corporel ou para-verbal (Par exemple, mettre machinalement une main sur sa bouche peut signifier que l’on a envie de s’exprimer mais que l’on s’en empêche …)).
L’éducation que nous avons reçue laisse peu de place à nos ressentis corporels : on nourrit la tête mais on n’éveille pas ou peu le corps.
Être pleinement conscient des interactions qui existent entre l’extérieur et l’intérieur de nous.
Par exemple : Mon collègue ne m’a pas dit bonjour aujourd’hui et a choisi de tourner la tête en me voyant arriver …
Cela pourrait n’avoir aucun effet sur moi …
Mais cela pourrait également engendrer en moi une certaine émotion !
STOP : un instant pour reconnaître cette émotion
Pour rappel, les émotions de base sont la joie, la colère, la tristesse et la peur. Toutes les autres en sont dérivées (comme le dégout, surprise, l’amour, …)
Il n’existe pas d’émotion proprement négative ou positive ; J’aime à parler de « valeur absolue de l’émotion » ; celle qui se résume à prendre l’émotion dans sa définition et de la défaire de nos jugements. Dès lors, une émotion dénuée de jugement perd de sa force, car elle n’engendre plus ces fameuses pensées et ruminations.
Après tout, ne dit-on pas qu’une émotion nous traverse ?
« Le mot émotion vient du latin motio = mouvement, e = qui vient de, et cette étymologie indique très exactement le sens de ce mot. L’émotion est en effet un mouvement provoqué par une excitation extérieure ».
- À partir de cet évènement : être en mesure de l’évaluer sur une échelle de 8 à 17 par exemple
Pourquoi cela ? simplement pour en sortir, extérioriser cette émotion pour lui permettre de ne pas se confondre avec nos pensées car c’est bien les pensées qui créent notre mal-être, et le cas échéant, nos mauvaises réactions ».Pour l’évaluer, nous devons d’abord l’observer ….
- Après avoir évalué cette émotion, prendre quelques grandes respirations profondes et puis laisser venir ce qui vient à l’esprit. Parfois le fil de l’émotion nous conduit à des évènements passés et qui nous ont, à un moment donné interpellés sans pour autant qu’on ait pu y répondre de manière adéquate à ce moment précis.
Eh bien oui, les émotions ont pour réputation de revenir comme des élastiques ; revenir pour y répondre. Comme autant de répétitions qui permettent d’avancer …
- Et à ce moment précis, utiliser sa cartouche, un savoir enfoui : Les souvenirs évoluent dans le temps et 99% du souvenir est constitué de ressentis individuels, le tout en déconnection totale avec toute réalité objective. …
Cela créé de l’ouverture cela crée une bouffée d’oxygène, une possibilité de revoir les choses d’une manière plus positive sous le jour de l’intention positive.
- Une autre approche légèrement différente pourrait consister en localiser dans le corps cette émotion. Où est-ce qu’elle se situe ? Quelles sont ces sensations dans cet endroit ? Et pourquoi dans cet endroit ? Quelles sont les propriétés de cette émotion ?
Peut-être même essayer de faire bouger cette sensation de lui donner d’autres couleurs, d’autres aspects, d’autres images, peut-être une musique, un son, une odeur et observer. Observer sans juger.
S’il est possible de poser une main à cet endroit précis et tenter dans capturer les effets et de laisser remonter tout ce qui remonte et puis respirer de nouveau régulièrement et laisser venir.
Il existe donc plusieurs moyens d’optimiser son intelligence émotionnelle ; cette intelligence qui au fond, représente notre instinct : ce que l’on peut capter au-delà de mots ; pouvoir faire confiance à son instinct c’est pouvoir faire confiance à ses émotions.
Ces émotions qui permettent je le répète d’avancer.
C’est entre autres l’intelligence émotionnelle qui rend possibles et plus aisés nos changements.
Alors, une bonne dose de recul, se connecter à son soi profond et à ses besoins(sans jugement), et le tour est joué …
Ah au fait, mon collègue avait une très gosse rage de dents !